L’édito : Adaptation

On a bien compris, surtout dans notre contrée méditerranéenne, que l’adaptation au changement climatique est la seule voie aujourd’hui à suivre. Ce ne sont pas nos quatre éoliennes et nos panneaux solaires qui freineront la dégradation de nos conditions de vie. L’Europe, qui représente 7 % des émissions, a déjà réduit, et continue de le faire, ses émissions de gaz à effet de serre (1,5 % par an en moyenne au cours de la dernière décennie, grâce en particulier au remplacement du charbon comme combustible primaire – sauf en Allemagne). Mais d’autres, qui sont restés sur le Business as usual, n’ont rien vraiment changé à leur façon de faire et la machine continue de s’emballer.

Alors oui, tout va changer et très vite en plus, mais se replier sur un modèle décroissant qui prône l’abandon de la technologie comme outil, ne fera qu’aggraver nos problèmes au quotidien. Dans l’agriculture, certains rêvent du retour du cheval dans les champs à la place du tracteur, je suis plus enclin à imaginer que nous aurions plus à gagner avec des solutions autonomes, des robots, pour parler franc.
Certains rêvent de trouver dans les variétés anciennes les sources de la résilience. C’est oublier que le changement auquel nous faisons face n’a pas de précédent et que nous aurons donc plus vite fait de trouver dans l’édition génétique les outils pour obtenir des plantes plus résistantes, donc moins consommatrices d’eau, demandant moins de traitements… Continuons de travailler à réduire notre empreinte, mais ne nous privons pas des technologies qui rendront notre adaptation moins laborieuse.

Yann Kerveno

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